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Le briefing politique essentiel du matin.
Par ANNE-CHARLOTTE DUSSEAULX
Avec ELISA BERTHOLOMEY
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IL ASSUME. Voilà un mystère de moins. On sait désormais par quelle entremise Pavel Durov a obtenu un passeport français. Alors que depuis son arrestation samedi au Bourget, Elysée, ministère de l’Intérieur et ministère des Affaires étrangères se renvoyaient la balle (comme nous vous le racontions ici), Emmanuel Macron a “assumé totalement” hier depuis Belgrade la naturalisation française offerte au patron de Telegram. Durov remplissait les deux conditions posées par le président : qu’il parle français et qu’il rayonne dans le monde.
Un sombre rayonnement depuis quelques jours avec le retentissement mondial qu’a connu sa mise en examen dans le cadre d’une enquête judiciaire portant sur des accusations de complicité pour une série d’infractions allant de la fraude à la diffusion d’images pédopornographiques.
Boule de gomme. Mais il reste bien des mystères autour de la personnalité de Durov, que vous détaillent (en anglais) mes collègues Victor Goury-Laffont, Océane Herrero et Eva Hartog. Revenons plutôt sur l’autre mystère que l’Elysée ne veut toujours pas lever en ce vendredi 30 août : le nom du Premier ministre.
L’ENQUÊTE IMPOSSIBLE. Déjà 46 jours que le gouvernement Attal est démissionnaire et aucune fumée blanche n’est encore sortie de la cheminée élyséenne. L’esprit de service public chevillé au corps, Playbook a sondé, pour la 3258e fois depuis le début de l’été, toutes ses sources les plus proches d’Emmanuel Macron pour percer cette énigme : qu’a donc le président en tête ?
Ne tournons pas plus longtemps autour du pot : les voies du chef de l’Etat sont impénétrables, nos interlocuteurs se perdant plus souvent en conjectures qu’affichant des certitudes. “Il sait où il va en termes de calendrier mais je ne pense pas qu’il a atterri sur les noms”, supposait ainsi un familier du Palais. L’un de ceux que le PR consulte régulièrement nous assurait n’avoir “pas encore” été sondé sur des profils de PM.
N’ayez crainte. Il sait tellement bien où il va qu’hier, depuis la Serbie, Macron a voulu rassurer son monde en disant que “croyez-bien”, il “fait tous les efforts”, “même si vous ne l’avez pas forcément vu”, afin “d’aboutir à la meilleure solution pour le pays”. Que personne ne s’inquiète, dans l’intervalle, car il réfute l’idée que “les affaires ne sont pas suivies”.
Ça va trancher. Le calendrier lui-même reste mouvant : une fois rentré de Serbie où il est en déplacement jusqu’à cet après-midi, Emmanuel Macron devrait, selon son entourage, prendre la direction de la Lanterne pour y passer le week-end. “Ça correspond tout à fait à ce genre de périodes. Il s’y rend tout le temps pour trancher”, nous pianotait, presque avec espoir, un conseiller gouvernemental. On y croit donc.
Ou pas. La rumeur évoque d’ailleurs le dévoilement du nom du Premier ministre dimanche et la participation du chef de l’Etat à un JT de 20 heures dans la foulée. Sauf que l’Elysée refuse de confirmer, sachant très bien que le timing peut changer jusqu’à la dernière minute. “Lui, il est sur le temps long. Plus il attend, plus ça le sert”, analysait l’un de nos interlocuteurs.
Sans autre précision. “Je parlerai aux Français en temps voulu et dans le bon cadre”, a assuré Macron hier soir, toujours lors de sa conférence à Belgrade.
Du côté du casting, Bernard Cazeneuve continuait de faire parler, les uns le considérant comme le meilleur profil possible, les autres le voyant déjà “écarté”, sans plus d’explications. Hier, le nom de Didier Migaud est aussi revenu avec insistance aux oreilles de Playbook. Un “pur politique” à “ne pas sous-estimer”, nous écrivait même un cadre de Renaissance. “Trop techno”, balayait un ministre se soumettant lui-aussi au grand bingo du remaniement gouvernemental.
LANGUES DE BLOIS. C’est donc avec ces deux noms en tête que votre infolettre a parcouru hier le parvis de la Halle aux Grains à Blois — et quelques terrasses adjacentes —, histoire de sonder les socialistes réunis jusqu’à samedi dans le Loir-et-Cher pour leur rentrée politique. Que feront-ils si Macron venait à nommer l’un des précités à Matignon ?
Didier no-go. Commençons par Didier Migaud, le président de la HATVP, spécialiste des questions de budget. Non, non et re-non, disent les socialistes toutes tendances confondues. En vrac : “Il représente l’acceptation des socialistes au projet libéral” ; “Qui dit Migaud, dit profil technique et donc un gouvernement de financiers qui installe l’austérité” ; “Je n’y crois pas. Je ne vois pas comment il n’est pas censuré par le groupe à l’Assemblée nationale.”
P’têt ben qu’oui. Sans surprise, le nom du Normand Bernard Cazeneuve divise les socialistes. Hier, en début d’après-midi, alors qu’une queue se forme pour assister aux échanges du jour, un fin connaisseur du Parlement l’assure : “Ça censure aussi.” Avant tout de même de convenir, face à notre mine interloquée, qu’une partie des députés pourraient être séduits par ce choix. Il est élu à Bruxelles et non à l’Assemblée, mais François Kalfon en fait partie, certain que Cazeneuve serait capable de faire bouger les lignes. “A nous de faire en sorte qu’il impose un rapport de force” à Macron.
Droiture. Cazeneuve, c’est un “homme de gauche sincère”, et “la droite le respecte”, approuvait aussi le sénateur en chef Patrick Kanner, avant de filer en plénière. Le nom de l’ex-PM ne rebute en effet pas la droite, comme le raconte Le Figaro ce matin.
Au passage : l’absent dont tout le monde parle nous a confirmé hier avoir reçu une invitation pour la rentrée du think tank de Jean-Michel Blanquer, qui se tient en ce moment en Saône-et-Loire. Il ne s’y rendra pas, car il est “déjà pris par d’autres engagements professionnels”. Et non (on lui a forcément demandé), il ne s’agit pas d’un rendez-vous à la Lanterne avec Macron.
Quand c’est flou. Retournons à nos affaires blésoises, entre food trucks, “débats mouvants” (où l’on s’avance pour prendre la parole) et apartés. Preuve que personne n’en sait rien : quand on demandait hier, à quelques heures d’intervalle, à deux socialistes de quel côté la pièce allait, selon eux, retomber, le premier, cigarette au bec, voyait le PR nommer “un Castex de gauche”, quand le second, attablé en terrasse, pensait qu’à la fin, “ce sera un techno de droite”.
Désir d’avenir. On n’a pas pu s’empêcher de tester le nom du maire de Saint-Ouen, Karim Bouamrane. Sans grand succès. “Il est en train de poser des jalons pour la suite. Matignon, c’est trop pour lui, mais il crante pour être ministre”, nous assurait toutefois hier un eurodéputé.
On peut compter sur elle. En tout cas, Ségolène Royal est prête, comme elle l’a affirmé hier soir sur LCI : “Je suis disponible pour essayer de constituer un gouvernement d’union républicaine.”
ÇA SUFFIT. Plutôt que des noms, les socialistes préféraient — enfin, soupiraient certains — insister sur le fond. Un PM, mais pour quoi faire, voilà en substance ce qu’on a entendu hier aux quatre coins de la Halle aux grains. Avec une formule désormais consacrée : “Nous censurerons toute prolongation du macronisme”, a répété Olivier Faure avant l’ouverture des débats, reprenant celle arrêtée par le groupe PS mardi lors d’une réunion à laquelle a participé Lucie Castets (souvenez-vous).
Sans voie. Toute prolongation, “même réinventée”, complétait un cadre, soucieux de citer la formulation exacte. Et de montrer que la voie est étroite, voire inexistante, tant, selon lui, Macron “veut préserver son héritage”.
À lui de voir. Beaucoup renvoyaient alors la balle dans le camp de Macron. Ce dernier “doit savoir faire des compromis”, commentait le maire de Montpellier, Michaël Delafosse. “La vraie question, c’est : qu’est-ce qu’il est prêt à faire comme bougés ?”, complétait Jérôme Guedj, inquiet de ne rien voir venir.
DES ROSES QUI PIQUENT. L’impatience face à Macron est bien la seule chose qui unit les socialistes, car Blois ne manque pas à la règle voulant qu’une rentrée du PS n’est pas réussie sans querelles internes (on vous en parlait déjà là). “Nous ne pouvons choisir le confort de la protestation. Responsabilité et compromis ne sont pas des gros mots”, a lancé la maire de Vaulx-en-Velin et opposante à la direction du parti Hélène Geoffroy. Premier visé : Olivier Faure.
Point méthodo. Vous êtes bien réveillé ? Au PS, on parle de texte d’orientation (TO pour les intimes) pour désigner les différentes lignes politiques : Hélène Geoffroy, c’est le TO1 ; Olivier Faure, le TO2 ; le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, le TO3.
Petite synthèse. Si Faure ne dit plus “censure automatique” de tout gouvernement autre que celui de Lucie Castets, “c’est qu’on lui a mis la pression”, nous assurait, hier en fin de journée, un proche de Geoffroy, critiquant un premier secrétaire qui dit vouloir discuter avec “toutes les formations politiques républicaines” (sur RTL hier matin), mais “ne décroche pas son téléphone”.
Bataille d’images. Le rabibochage n’est pas prévu pour aujourd’hui. 1/ Olivier Faure et Hélène Geoffroy ont chacun convié la presse dans la matinée pour exposer leurs visions des choses. 2/ Suivront, d’un côté — et ce n’était pas prévu dans le programme initial — un meeting du NFP à 18 heures, avec Lucie Castets, l’écologiste Marine Tondelier, l’Insoumis Eric Coquerel et le communiste Léon Deffontaines ; de l’autre, une réunion — avec photo de famille — du TO1 et du TO3, soit “la moitié du PS”, afin de “tracer des perspectives de clarification pour l’avenir du parti”, en vue du prochain congrès.
LE MOMENT GLUCKSMANN. Lui n’appartient à aucun courant du PS puisqu’il émarge à Place publique, mais Raphaël Glucksmann a retrouvé hier les socialistes pour la première fois depuis les européennes. Tout sourire, face à une nuée de caméras et de micros, il a d’abord critiqué l’attitude du NFP au soir du second tour des législatives : “Au lieu de s’enfermer dans une salle pour faire du casting, il fallait poser des priorités et engager la discussion avec les autres groupes.”
Sur sa lancée. Dans une amphi quasi plein, et sous les applaudissements, l’ex-tête de liste a ensuite redit vouloir “construire” sur ce qu’il a initié, à savoir “un cap clair”, capable “de faire reculer les murs du macronisme et du populisme de gauche”, loin de toute “violence, diatribe, calomnie” (sans jamais prononcer le mot Insoumis).
INAUGURATION DE LA BOUTIQUE. Fini, les Amfis de LFI où il se rendait habituellement, puisqu’il a rompu dans l’entre-deux-tours des législatives avec le parti de Jean-Luc Mélenchon. Alors, pour la première fois, François Ruffin fait sa propre rentrée politique samedi après-midi sur ses terres de la Somme, à Flixecourt précisément. Il prendra la parole vers 17h30 au terme d’un “meeting festif”. Un discours attendu par ses amis et ses rivaux.
Une bête de Somme. Le candidat putatif à la présidentielle de 2027 travaille désormais “à acquérir une autre dimension”, nous a assuré mercredi la députée Sophie Taillé-Polian (Générations), qui fait partie de la petite bande qui turbine autour de Ruffin depuis plusieurs mois. Elle en est certaine : son collègue à l’Assemblée, qui est “une personnalité éminente”, “participera à la construction de la victoire incontestable de la gauche”. “On a besoin de personnes comme lui”, qui “allie radicalité et proximité”, complétait-elle au bout du fil.
Long feu. A gauche, d’autres sont plus sceptiques sur la capacité de Ruffin à entraîner derrière lui. “C’est un loup solitaire, je ne le vois pas rassembler”, taclait, il y a quelques semaines, un cadre socialiste. Un autre du même camp comparait l’élu de la Somme à “Jacques Delors”, qui ne s’est finalement jamais présenté à l’élection suprême. Un communiste ne semblait pas plus convaincu : “Sur les sujets chiants, il ne dit rien. La stratégie de l’esquive aura ses limites.”
À noter. Ruffin publie un nouveau livre, intitulé “Itinéraire : Ma France en entier, pas à moitié !”, le 11 septembre.
Point circo. Pour sa rentrée, le député n’a pas choisi le lieu au hasard. A Flixecourt, ville de 3 000 habitants, Ruffin est arrivé second, largement derrière la candidate du Rassemblement national, malgré sa victoire dans la circonscription.
L’objectif : “Porter une voix libre, une parole vraie, dans un bourg ouvrier, là où la gauche doit faire mieux”, expliquait mercredi l’intéressé dans Libération. En amont du rendez-vous, Ruffin listait cinq raisons d’en être : “se retrouver”, “se préparer”, “faire France ensemble”, en “alliant la France des bourgs et la France des tours”, “s’inspirer” et “se compter”. Le site dédié à l’événement ajoute un teaser : “Et, qui sait : ce sera peut-être le point de départ d’une histoire.”
Emmanuel Macron est en Serbie pour le deuxième jour du voyage officiel avec le président Aleksandar Vučić.
Marc Fesneau se rend à Flagy à partir de 11h30 pour visiter une exploitation agricole dans le cadre de la campagne de vaccination contre la fièvre catarrhale ovine.
Yaël Braun-Pivet est en déplacement dans la Marne à l’occasion de l’inauguration de la foire de Châlons‐en-Champagne à partir de 9h20. Lucie Castets répond aux questions d’un grand entretien au Campus PS à Blois à 16 heures, avant de participer à un meeting commun avec Olivier Faure, Marine Tondelier, Léon Deffontaines et Eric Coquerel à 18 heures. David Lisnard organise la rentrée de son mouvement Nouvelle Energie à Cannes à partir de 19 heures.
Samedi : Gabriel Attal sera à Coulommiers à 10h45 pour la rentrée départementale de la fédération de Seine-et-Marne de Renaissance. Il se rend aussi à Loyette, pour la rentrée de Renaissance en Auvergne-Rhône-Alpes. Lui et Elisabeth Borne prendront la parole le même jour devant les militants de la fédération de Paris. Olivier Faure prononce un discours à 11h30 au Campus du PS à Blois. Eric Ciotti fait sa rentrée politique à 11h30 au Grand Pré de Levens.
Dimanche : Gabriel Attal participe en visioconférence à la rentrée politique de la fédération Renaissance des Français de l’étranger, qui débute à 13 heures. Seront notamment présents Franck Riester et Roland Lescure. Charles de Courson tient sa rentrée politique à la Foire de Châlons-en-Champagne à partir de 10h30. C’est aussi le dernier jour pour que les sénateurs LR fassent part de leurs propositions pour le nouveau nom de leur groupe.
7h40. TF1 : Karim Bouamrane, maire PS de Saint-Ouen … France 2 : Marine Tondelier, secrétaire nationale des Ecologistes … RTL : Michel Biero, vice-président de Lidl … RMC : Jean Viard, sociologue, directeur de recherche au CNRS.
7h45. Franceinfo : Nicolas Mayer-Rossignol, maire PS de Rouen … Radio J : Haïm Korsia, grand-rabbin de France.
8h10. Europe 1/CNEWS : Maud Bregeon, députée EPR des Hauts-de-Seine.
8h15. France 2 : Thomas Jolly, directeur artistique des cérémonies de Paris 2024 et Damien Gabriac, co-auteur des cérémonies… Radio Classique : Hugo Micheron, chercheur en sciences politiques, spécialiste du jihadisme … RMC : Guislaine David, secrétaire générale et porte-parole du Snuipp-FSU.
8h20. France Inter : Claire Hédon, défenseure des droits … RFI : Rachid Temal, sénateur du Val-d’Oise, président délégué et porte-parole des sénateurs socialistes.
8h30. Franceinfo : Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, députée du Val-de-Marne … BFMTV/RMC : Dominique Schelcher, PDG de Coopérative U … Sud Radio : Othman Nasrou, vice-président LR du conseil régional d’Ile-de-France et premier secrétaire général délégué LR … LCI : Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, député de Moselle.
AU TABLEAU DES MÉDAILLES : La France est 5e du classement (6e en total de médailles). 🥇1 🥈2 🥉0
AUJOURD’HUI DANS PARIS INFLUENCE : Du PJLOA à la PPLOA : les lobbies agris prémâchent le boulot législatif … Nouvelles négos sur les négos commerciales … Les spécialistes du budget reviennent (presque) bredouilles de Bercy … La régulation de la tech gros-jean comme devant face à Telegram. C’est à 7h30 pour nos abonnés POLITICO Pro.
DANS LE JORF. Vague de départs chez Jean-Noël Barrot avec ceux des conseillers Jacques Wang (marché intérieur), Hélène Pinto (relations extérieures) et Maximilien Jeudy-Gallais (affaires générales et institutionnelles). Christophe Béchu perd son directeur de cabinet Philippe Van de Maele et Marie Lebec son conseiller parlementaire Jérémy Haddad.
MÉTÉO. On range les maillots, on sort les cirés : l’orage débarque sur une bonne partie du pays.
ANNIVERSAIRES : Claire Landais, secrétaire générale du gouvernement … Frédéric Barbier, ancien député LREM du Doubs … Béatrice Piron, députée Horizons des Yvelines … Yves Bouloux, ancien sénateur LR de la Vienne … Philippe Olivier, eurodéputé RN.
Samedi : Laurence Parisot, ancienne présidente du Medef … Lionel Vuibert, ancien député Renaissance des Ardennes … René Pilato, député LFI de Charente.
Dimanche : Grégory Blanc, sénateur EST du Maine-et-Loire … Brune Poirson, ancienne secrétaire d’Etat, directrice du développement durable chez Accor… Christophe Clergeau, eurodéputé PS.
PLAYLIST. “Born to be alive“, version Christine and The Queens, si vous l’avez manqué pendant la cérémonie d’ouverture.
Un grand merci à : nos éditeurs Matthieu Verrier et Pauline de Saint Remy, Sofiane Orus Boudjema pour la veille et Catherine Bouris pour la mise en ligne.
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